Fred et Jean-Baptiste

Mon petit doigt me dit qu’on entre en Vargas comme en religion.
Je veux dire: quel autre auteur incite une inconnue assise en face de vous dans un train à vous demander s’il s’agit du dernier roman, s’il est avec Adamsberg et surtout à s’engager à ne pas discuter trop fort avec sa voisine pour ne pas perturber votre lecture?

J’ai vraiment apprécié cette attention, car oui lorsque je me lance dans la lecture d’une nouvelle enquête du « pelleteur de nuages » j’aime pouvoir le faire dans le calme et en savourant chaque mot.
Et j’adore que ces romans me fassent manquer les stations de métro ou éteindre ma lampe de chevet 2 heures trop tard. C’est ce que font les bons livres.
C’est vrai que c’est systématique avec les romans de Fred Vargas. Peut-être a-t-elle envoûté ses lecteurs?

Je ne sais pas si Fred Vargas est une religion, ce dont je suis sûre par contre c’est que Jean-Baptiste Adamsberg appartient à mon Panthéon de héros de romans fétiches, avec mon cher Hercule Poirot et Mr & Mrs Pitt. (Vous ai-je dis que j’avais une passion pour les romans policiers? Oui? Je radote? Ah ok…)

Comment est-il ce nouveau Vargas dévoré en un trajet de train et demi?
Bon, évidemment qu’il est bon, je ne crois pas avoir jamais lu de mauvais roman de Fred Vargas, mais je sais ne pas être objective, je suis amoureuse du pelleteur de nuages (et pas mal de Danglard aussi. Ce sont des hommes intelligents, Mr Papillon valide).

Je ne vous raconterai rien de l’histoire, je vous dirai juste que « Temps glaciaires » nous emmène en Islande et nous ramène à l’époque de la Terreur, et que comme toujours chez Vargas tout est génialement documenté et donc passionnant.
Comme toujours les descriptions (ou leur absence) de mademoiselle Vargas font apparaître chaque personnage, chaque lieu devant mes yeux au fil des pages, je ne lis pas un roman, je fabrique mon propre film, rythmé, élégant, aux échanges qui me font souvent sourire et m’enthousiasmer pour l’intelligence ou l’instinct des personnages. J’adore la lumière et les couleurs des livres de Fred Vargas, cette atmosphère un peu brumeuse percée de couleurs et de traits de lumière intenses.

Et puis il y a toujours plein de bestioles à plumes et à poils géniaux dans les romans de Vargas. Là c’est Marc et je crois que j’ai fondu en 2 lignes.

Bonne lecture!

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« Temps glaciaires » de Fred Vargas
Éditions Flammarion