Ideal

C’est quoi, le jean parfait ?

C’est une équation impossible. Je l’ai cherché toute ma vie, en fait. Plusieurs fois dans ma vie, j’ai eu l’impression de tomber sur la perle. Emboîtant aux bons endroits, loose là où il fallait.
Confortable mais pas trop, délavage fantastique. J’aurais pu le porter tous les jours.

Plus ça va, plus je sais ce que j’aime. Je fais moins d’erreurs.

Mon truc, c’est un jean un peu court pour découvrir les chevilles, taille basse parce que ça me fait une belle paire de fesses (enfin la meilleure paire de fesses possible pour une fille qui manque un cours de Pilates sur deux, quoi) (et qu’avec un taille haute, je ne peux pas respirer), et légèrement évasé en bas, aucune idée pourquoi, peut-être juste parce que ça se démarque un tout petit peu de la masse des jeans skinny – allez savoir.

Mais il arrive toujours un moment où mon jean parfait finit par se déformer, par perdre ses couleurs ou tout simplement, parfois, (désolé, jean) j’ai fini par m’en lasser. Je les garde de côté, parce qu’on ne peut pas complètement rayer de sa vie un jean qui a compté pour nous, et je le ressors parfois pour aller prendre un café discretos, ça me rappelle plein de souvenirs et c’est vraiment cool.

Mais à chaque fois, ça confirme aussi qu’entre moi et mon vieux jean, c’est plus vraiment ça.

Il y a des moments où, découragée, j’ai carrément arrêté les jeans. Je suis passée aux pantalons et aux jupes, ça collait parfaitement à mon style du moment. Je disais à qui voulait l’entendre que les jeans, c’était surfait, qu’on n’a pas forcément besoin d’un jean dans sa vie pour avoir la garde-robe parfaite. On peut être très heureuse sans.

Mais c’est bizarre, c’est souvent au moment même où je disais ça que je retombais sur une paire de jeans à tomber par terre. Et à chaque fois que ça arrivait, j’aurais pu faire le tour du monde pour les trouver – comme cette paire de Gucci dont je vous rebats les oreilles depuis deux mois.

A tous les coups, j’oublie tout ce que j’ai appris de mes jeans précédents : pas besoin de s’exciter, si le jean est fait pour toi, il viendra à toi. Rappelle-toi que le moment d’hystérie ne dure que quelques mois. Ne clame pas que tu as trouvé le jean idéal avant de l’avoir porté pendant au moins six mois. Au moins.

Ouais, trouver le jean idéal, ça prend du temps. Mais à chaque fois, j’oublie. C’est comme si c’était la première fois. Et puis surtout, à chaque fois, je suis déçue quand tout n’est pas aussi parfait que je pensais. Sauf que ce coup-ci, je crois que j’ai compris.

Il n’y a pas de jean parfait.

J’en ai qui approchent de la perfection, comme ce MiH que j’adore, mais il n’a pas de poches devant, sa matière n’est pas hyper stretchy, et puis il délave un peu vite. J’ai dû apprendre à l’aimer comme il est. Après tout, moi non plus je ne suis pas parfaite. Si j’avais été plus assidue au Pilates, je n’aurais pas besoin que mon jean soit plus strechy, et si j’arrêtais de laver mes jeans à chaque fois que je les porte, ils ne se délaveraient pas aussi vite.

J’ai aussi compris que si je voulais que mon jean idéal reste mon jean idéal, il fallait que j’en prenne soin, que j’y fasse attention, que je ne l’épuise pas, que je ne lui en fasse pas voir de toutes les couleurs.

En fait, c’est ma copine Rashida, avec qui je parlais d’amour la dernière fois, qui a raison : on ne choisit pas celui dont on tombe amoureuse, en revanche, on choisit avec lequel on décide de faire en sorte que ça marche.

Je ferai peut être rajouter des poches à mon jean, et j’apprendrai à gérer son côté un peu rigide, et je pense qu’on ne se quittera plus pendant des années…

Qu’est-ce que vous en pensez ?

  • Love
  • Save
    4 loves
    Add a blog to Bloglovin’
    Enter the full blog address (e.g. https://www.fashionsquad.com)
    We're working on your request. This will take just a minute...