Michaëlle Jean, un atout pour la Francophonie économique

Consacré en partie cette année au rôle, à la place et à la contribution des femmes et des jeunes au sein de l’espace francophone, le XVème sommet de la Francophonie aura été celui de toutes les premières. La désignation non sans polémique d’une femme, Michaëlle Jean, et d’un pays non africain, le Canada, à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie n’aura en effet pas laissé indifférente. Une nomination que comprend et que salue Richard Attias, promoteur du sommet politique et du premier forum économique de la Francophonie, pour qui la nouvelle secrétaire contribuera à donner à la Francophonie le poids économique qu’elle mérite.

Canadienne d’origine haïtienne, Michaëlle Jean est à la fois la première femme et la première personnalité non africaine nommée au poste de secrétaire générale de l’OIF. Une grande responsabilité pour cette ancienne journaliste et gouverneure générale du Canada, au regard des attentes et des perspectives de collaboration économique affichées lors de ce dernier sommet international de la Francophonie.

Envoyée spéciale de l’UNESCO en Haïti depuis 2010, puis Grand Témoin de la Francophonie pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012, elle jouit aujourd’hui d’une forte légitimité auprès des institutions internationales, ce qui n’aura pas manqué de renforcer sa candidature. Mais sa nomination n’aura toutefois pas fait consensus, beaucoup s’insurgeant de la nationalité non africaine de la secrétaire générale.

Pour Richard Attias, les présidents sénégalais et français, Macky Sall et François Hollande, « ont pris conscience qu’elle constituait une excellente candidate et qu’il ne fallait surtout pas avoir une attitude protectionniste ». L’OIF ne pouvait pas rester indéfiniment sous le giron africain et l’Afrique, en montrant qu’elle pouvait appuyer la candidature de Michaëlle Jean, « est sortie grandie de ce sommet », a-t-il ajouté lors d’une interview à Afrique Inside.

Cette nomination est également un signe fort d’ouverture de la Francophonie sur le monde et d’une réelle volonté de développer la solidarité économique au sein de cet espace d’échange et de partage linguistique. Michaëlle Jean est en effet de ceux qui voudraient faire de la Francophonie un espace économique pour favoriser le développement de ses membres.

« Être dans la Francophonie, c’est déjà avoir ces liens sur le plan culturel, sur le plan linguistique, sur le plan de la coopération, des valeurs qu’on partage par la charte de la Francophonie (…) mais pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas aussi commercer, aboutir ensemble, atterrir ensemble sur des marchés grâce à ce levier que représente la langue française? », a-t-elle déclaré lors de sa campagne.

Une position que salue Richard Attias, organisateur du premier forum économique de la Francophonie pour qui il est nécessaire désormais d’intégrer la Francophonie dans la carte mondiale sur le plan économique, politique et sociale. Pour cela, le premier forum économique de la Francophonie initié par Macky Sall avait pour ambition de faire un état des lieux de la situation économique de la Francophonie et de souligner les enjeux et perspectives de développement tout en renforçant les liens entre ses membres.

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