Journal d’une naissance prématurée : Break of day

Diego Saldiva travaille entre la Suisse et le Brésil. Au moment de la naissance prématurée de son enfant, le photographe se met à faire des images de sa femme, de son enfant, de l’hôpital.





Texte et photos : Diego Saldiva

En été 2010 je me trouvais dans une chambre d’hôpital avec ma femme. Dans son 7ème mois de grossesse notre enfant est né: un kilo de garçon. La première cicatrice est apparue.




Il fallait descendre avec un ascenseur spécifique jusqu’au sous-sol pour arriver à la salle d’opération, éclairée par les lampes les plus fluorescentes sur le marché, une dizaines de personne complètement habillées de vert nous ont entourés, tandis que quelques autres ont ouvert son ventre à elle, ont fait sortir un bébé inachevé, et, avec une espèce d’agrafeuse, ont attaché son abdomen après l’avoir taillé horizontalement. Après, j’ai fait une photo.
















Ultérieurement, d’autres cicatrices sont apparues, cette fois sur l’enfant. Une maladie rare a été diagnostiquée. Des sessions de chimiothérapie pendant les mois suivants étaient nécessaires jusqu’à la greffe de moelle.











































De mon côté, il était essentiel de faire de prises de vues de tout ce que se passait et je sentais que photographier les métamorphoses physiques pendant ce parcours était une façon de concentrer les sentiments et d’absorber les significations de ces évènements.

La plupart du temps, les prises de vues ont été faites dans un hôpital, et comme les situations n’étaient presque jamais prévues, les images sont réalisées avec des appareils photographiques différents et souvent avec un flash. Au-delà de ses fonctions élémentaires, le flash représentait parfois l’impatience, l’irritation ou la violence et il fait aussi référence au moment de l’accouchement (donner le jour).
















Trois environnements principaux constituent cette série: l’hôpital, la maison, et l’entourage de l’hôpital, représentant potentiellement des états d’esprit distincts, entre le bouleversement, l’attente, et la volonté de fuite.

En dehors de l’hôpital, la plupart des prises de vues ont étaient faites durant la nuit, le seul « temps libre » qu’il me restait dans la journée. Pendant cette période j’allais souvent dans des centres d’occasion d’automobile. Je me suis dit qu’on s’achèterait une voiture quand tout cela sera fini. J’ai fait des photos.















































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