Ride a White Swan
Pictures by Yasmine Bennis
Make-up and hair by Eden Tonda
Location : The Bistrologist (many thanks to Cointreau and to Mélanie Francisco)
Cela fait maintenant plusieurs années que je suis tombée la tête la première dans Biba, notamment grâce à mon amie Héloïse (alias Stella Polaris), un univers que je connaissais déjà toutefois sans le savoir, puisque j’étais une grande fan de glam/glitter rock. S’il y a bien une marque qui incarne à la perfection l’esprit du glam rock, c’est Biba, d’ailleurs Marc Bolan était un client, Freddie Mercury sortait avec une employée de Biba, et les New York Dolls chipaient des vêtements Biba lors de leurs légendaires -et épiques- concerts au sein de la majestueuse Rainbow Room. Le début des années 70 est le théâtre d’une fulgurante vogue du rétro, en particulier des années 30 qui, vues à travers les verres fumés des designers et popstars à la mode, s’habillèrent de paillettes, d’extravagance, mais surtout de décadence. C’est l’époque de Cabaret, des films de Ken Russell, du retour de l’art déco. Inspirée par les films d’époque qu’elle dévorait compulsivement dans les salles obscures de Londres, ainsi que par son exubérante « Auntie », la créatrice de Biba Barbara Hulanicki dessine dès le début des années 70 des modèles qui rappellent les costumes des Busby Berkeley girls ou les tenues de sirènes de Mae West.
It has now been a few years since I discovered and fell madly in love with Biba, partly thanks to my friend Héloïse (a.k.a. Stella Polaris), a world that I already knew without knowing it, as I was a big fan of glam and glitter rock. If there’s a brand that perfectly impersonate the spirit of glam rock, it has to be Biba ; by the way, Marc Bolan was a customer, Freddie Mercury was dating a Biba employee, and the New York Dolls were stealing Biba clothes during their legendary -and epic- gigs at the majestuous Rainbow Room. In the early 70’s, the retro trend was huge, and the 1930’s were particularly loved, seen through the sparkling eyes of the trendy designers and pop stars, whom added a lot of glitter, extravagance, but above it all, decadence. It’s the era of Cabaret, of Ken Russell’s movies, and of a new interest for Deco Art. Inspired by the period movies she was compulsively watching in London’s movie theaters, and by her deliciously excentric « Auntie », Biba’s designer Barbara Hulanicki starts in the early 70’s to draw beautiful garnments reminding of Busby Berkeley girls’ costumes or Mae West mermaid gowns.
La Biba girl est cette jeune fille mutine et quelque peu perverse aux boucles mousseuses et au maquillage de vamp old hollywood, les paupières lourdes sous d’insolents faux-cils, la bouche fardée de prune ou de noir (une révolution cosmétique à l’époque). Au même moment, le glam rock fait rage, Bolan et Bowie sont les glimmer twins du glitter, le Wizard/True Star Todd Rundgren exhibe une chevelure multicolore, Brian Ferry sa cape en plumes. Les étoiles scintillent sur les joues, les platform boots, et les combinaison en lurex. A Los Angeles, capitale du vice pour les pop stars anglaises dépaysées, des flopées de gamines de quatorze ans envahissent le Sunset Strip et le Continental « Riot » House en quête des derniers lead singers à la mode (et d’une parution dans Star, le magazine des groupies prépubères); elles portent des platform shoes argentées et des ensembles en lurex si riquiqui qu’ils semblent avoir été piqués à leur poupées fraichement abandonnées, tandis qu’à New York, Bebe Buell fait trembler la scène du Max’s Kansas City. Même les Rolling Stones portent du maquillage à paillettes lors de la mémorable tournée « STP » (Stones Touring Party) de 1972. Et moi, je regrette ce temps où de « foxy » jeunes filles portaient des étoiles sur leurs joues veloutées, et où les garçons ambigus aux longs cheveux mousseux étaient si troublants…
The Biba girl is a candid and yet a bit perverse young lady with curly blonde hair and a vamp-y old hollywood make-up, heavy fake eyelashes and mulberry lipstick (a cosmetic revolution in those days). At the same time, the glam rock is raging, Bolan and Bowie are glitter rock’s glimmer twins, the Wizard/True Star Todd Rundgren shows off his multi-colored hair, Brian Ferry his feathery cape. The stars are sparkling on cheeks, platform boots, and lurex hot pants. In Los Angeles, capital of vice for homesick english pop stars, dozens of pubescent teeny boppers are invading the Sunset Strip and the Continental « Riot » House, looking for trendy lead singers (and a spread in the groupie magazine Star) ; they wear silver platform shoes and lurex coordinates that are so tiny that it looks like they have been stolen to their barbie dolls that they left not so long ago, while in New York, Bebe Buell takes Max’s Kansas City in a storm. Even the Rolling Stones are wearing glitter make-up during their infamous 1972 « STP » (Stones Touring Party). As for me, I long for the days when the foxy girls had stars on their soft cheeks, and when ambigous looking boys with long curly hair were so troubling…
Cette séance photo, j’en rêvais depuis bien longtemps…Et que j’ai vu le défilé printemps /été de Slimane pour Saint Laurent, je me suis dit que c’était le moment parfait ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’ai été heureuse de voir, grâce à Slimane, des noms comme ceux de sable Starr ou Lori Maddox apparaître dans des magazines de mode. Pour la séance photo, j’ai voulu mélanger tous ces personnages, la Biba Girl, la vamp du Studio 54, la groupie de LA…J’aurais pu en faire des tas de variations, et je ne risque d’ailleurs pas de m’arrêter là, tant ce thème est pour moi inépuisable.
I was dreaming about this photoshoot for a while…And when I saw the women’s spring/summer show of Slimane for Saint Laurent, I thought that its time had come. You couldn’t imagine how happy I was to see, thanks to Slimane, names like Sable Starr or Lori Maddox on fashion magazines. For the photoshoot, I wanted a mix of these characters, the Biba Girl, the Studio 54 vamp, the LA groupie…I could have done hundreds of variations, and I won’t stop there, it’s an endless inspiration for me.
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Nous avons réalisé les photos au Bistrologist, que Cointreau a eu la gentillesse de mettre à ma disposition, car il s’agissait également pour moi de créer mon propre cocktail Cointreau, que vous pourrez venir déguster spécialement dans ce lieu ! Pour ce cocktail j’ai choisi un parfum fruité, mais pas trop sucré, avec une pointe d’amertume, et le résultat me plaît beaucoup. Histoire de vous donner l’eau à la bouche (et peut-être envie de l’essayer), en voici la recette : un fruit de la passion, 2 cl de citron pressé, 0,5 cl de sirop aux épices, 2cl de soda et bien sûr 4cl de Cointreau. Alors, n’hésitez pas à donner votre propre vision de cet univers en vous rendant au Bistrologist pour y déguster mon cocktail Cointreau, vêtues je l’espère de votre plus belle tenue glam rock !
Jacket : Vintage / Hotpants : American Apparel / Shoes : Alaïa / Moon brooch : H&m earring (old collection)
